“Alors l’esprit ne regarde ni en avant ni en arrière. Le présent seul est notre bonheur.” Goethe.
La méditation dont il est question ici, n’est pas à visée spirituelle, mais s’inscrit manifestement dans l’éventail des outils thérapeutiques d’aujourd’hui. Cette forme de méditation, dite de “pleine conscience”, appartient aux psychothérapies nouvelles de la 3ème génération.
“Nous souffrons parce que nous ne supportons pas d’être confrontés aux réalités douloureuses de la vie qui nous donnent un sentiment d’impuissance et de non-maîtrise de notre destin”.
Cette pratique de la méditation permet d’atteindre un état dénué de jugement de valeur, dans lequel l’acceptation des émotions représente une voie nouvelle pour être à la fois libre et lié aux autres.
Atteindre cet état, contrairement à l’idée que la méditation consiste à faire le vide dans son esprit, est un entraînement à s’arrêter, se concentrer sur sa respiration, ses sensations corporelles, les sons qui nous entourent.
Être seulement dans l’ici et maintenant de notre corps qui respire et de notre esprit dans lequel le bavardage incessant de nos pensées, tentera de s’imposer.
“Méditer, c’est aller au fond de l’océan où tout n’est que calme et tranquillité. Une multitude de vagues a beau agiter la surface de l’océan, ses profondeurs n’en sont pas affectées pour autant, elles demeurent dans le silence… tous nos tourments quotidiens s’évanouissent d’eux-mêmes. Une paix indestructible s’installe en nous.” Sri Chinmoy
Méditer c’est faire l’expérience de la montagne qui, insensible au temps, à ce qui se passe en surface, indifférente aux changements des apparences, demeure dans la même immobilité et le même enracinement inébranlable. La nuit succède au jour et le jour à la nuit. Peu importe la voûte étoilée, la lune, puis le soleil… la montagne reste assise. Malgré les assauts du climat, le vent, la neige ou les pluies verglaçantes, la montagne demeure. Nous avons beaucoup à apprendre de la montagne.