LE LITHIUM
Anxiété, asthénie, dépression, insomnie... le lithium joue un rôle majeur sur l'état nerveux. Intervenant dans les échanges cellulaires, il contribue à la régulation des influx nerveux. Le lithium est utilisé depuis des décennies dans le traitement de la goutte, les sels de lithium de l'acide urique étant très solubles dans l'eau. Il fut utilisé à des fins psychiatriques en 1945. Le lithium connaît son heure de gloire en psychiatrie après 1970, prescrit dans les syndromes dépressifs et le syndrome bipolaire.
Ceci malgré une toxicité élevée et une surveillance rigoureuse par des dosages sanguins, car la dose efficace est très proche de la dose toxique. C'est donc un médicament difficile à prescrire.
Mais sous forme d'oligoélément, c'est un ami merveilleux, capable d'accompagner de nombreux traitements.
Aliments contenant du lithium
• l'eau de boisson, selon sa concentration, constitue le fournisseur le plus important
• les céréales, les légumes verts
• les oeufs, les poissons, les viandes.
Après absorption digestive, le lithium se fixe surtout sur les muscles (50 % du total), ainsi que sur le tissu cérébral. Il est éliminé par les reins. Le sang en contient environ 30 μg par litre.
Action biologique du lithium
Il intervient :
• au niveau des échanges membranaires, en entrant en compétition avec les ions K+ et Na+ ainsi que Mg++, en inhibant les mécanismes de transmission synaptique de l'influx nerveux, ce qui expliquerait le rôle tranquillisant sur le système nerveux
• au niveau thyroïdien, en bloquant la libération de l'hormone thyroïdienne (thyroxine) et favorisant l'apparition d'un goitre (3 % des patients soignés par des sels de lithium en psychiatrie).
Des études récentes montrent que le lithium retarde la progression de la sclérose latérale amyotrophique, redoutable maladie presque toujours fatale.
Utilisation du lithium en oligothérapie
Il est très utile dans :
• les états dépressifs légers, associés par exemple au millepertuis
• les états d'instabilité émotionnelle, les troubles neurovégétatifs, associé à la passiflore ou la valériane
• les insomnies anxieuses, avec passiflore ou eschscholzia.
Toxicité et effets secondaires (dictionnaire Vidal)
Les effets secondaires sont nombreux et fréquents. Actuellement, les sels de lithium ne sont plus du tout prescrits dans la dépression et réservés aux syndromes bipolaires associant des épisodes d'intense abattement avec torpeur et dépression, et des épisodes d'excitation majeure.
Effets secondaires : psychiques (sédation, léthargie, obnubilation), neurologiques (tremblement des mains, états convulsifs, vertiges), musculaires (hypotonie musculaire), accidents sanguins (hyperleucocytose), soif et polyurie (possibilité de diabète insipide) et manifestations cutanées (acnés ou éruptions acnéiformes, aggravation ou déclenchement de psoriasis).