Être le miroir de l’enfant
- Plutôt que de reprocher une chose à l’enfant, il est judicieux de lui de décrire ce que vous voyez en formulant une phrase telle que celle-ci : « Je vois que ton vélo est dehors et il commence à pleuvoir ». Cette manière de procéder ne place pas en défaut l’enfant qui va comprendre par lui-même ce qu’il doit faire. Cette notion de miroir sert également à valider les émotions (et à développer l’intelligence émotionnelle et relationnelle) : « Je vois que ceci te rend triste ».
Être attentif
- Un des besoins fondamentaux de l’enfant est l’attention qu’on lui porte. Donc prenons l’habitude de leur accorder totalement. Cette attention s’exprime surtout par une attitude et par des mots. L’attitude inclut le regard (en se baissant au même niveau pour se connecter) et la posture d’écoute. Les mots appuient cette attitude : « je vois que… » « J’ai l’impression que tu es fatigué » « j’aime te voir lire. » Si nous ne pouvons pas accorder tout de suite une attention totale, prenons 30 secondes pour l’expliquer à l’enfant et assurons-le que nous nous libérons dès notre tâche terminée. Ces 30 secondes sont souvent suffisantes pour apaiser un enfant dans un premier temps. Notez que tenir notre promesse est essentiel.
Enseigner aux enfants ce qu’ils peuvent faire
- Au lieu de dire aux enfants ce qu’ils ne doivent pas faire, indiquons-leur et montrons-leur ce qu’ils peuvent faire. Exemple : » Ne cours pas ! » deviendra « Marche doucement » ou encore « Ne touche pas à la lampe ! » deviendra « Tu peux jouer avec les casseroles ». On peut aussi les aider à apprendre en leur posant des questions : « Comment fais-tu pour marcher doucement ? » « Où joue-t-on à la balle ? ». Donnez ainsi la règle, par la limite !
Montrer sa confiance
- Un enfant en qui on a confiance fait des miracles ! Si une erreur est commise, inutile de reprocher, faire la morale ou se substituer à l’enfant, dites-lui « J’ai confiance en toi pour réparer cela ». C’est en testant et en ajustant qu’on apprend et qu’on devient autonome.
Choix limités
- Pour guider un enfant et augmenter son engagement, inutile de lui ordonner de faires tels ou telle chose. Proposez-lui plutôt des choix limités : « Tu préfères enfiler ce pantalon vert ou ce jogging rouge ? » « On va à la voiture en sautillant comme des lapins ou en marchant comme des crabes ? » « Tu préfères te brosser les dents maintenant ou après avoir mis ton pyjama ? » Cette méthode apprend à l’enfant à prendre des décisions et à analyser leurs conséquences. Il gagne ainsi en autonomie
Astuce parentale : être le miroir des émotions de l’enfant
Ces 4 caractéristiques peuvent être illustrées par un objet : un miroir !
Un miroir ne juge pas, ne conseille pas, n’occulte pas, il renvoie fidèlement ce qui se trouve devant lui, facilitant la prise de conscience et le recul de la personne qui est reflétée.
Ainsi, en tant que parents, si nous décrivons ce que l’on voit en essayant d’arborer le point de vue de l’enfant et en y associant une verbalisation des émotions en présence, l’enfant se sent connecté à nous, respecté, entendu et surtout SOULAGÉ.
Normal, il a le sentiment d’être compris et que son émotion, qui est sa réalité, est accueillie ! En plus, en entendant la manière dont elle est accueillie, il la transforme en pensée ! Il intègre et enregistre les éléments de langage relatifs à son ressenti.
L’émotion devient une pensée !
Ce qui revient à dire que l’émotion quitte les locaux sommaires du cerveau émotionnel pour arriver à l’entreprise moderne (mais toujours en construction) du cortex préfrontal ! Ainsi, à chaque fois que votre enfant semble ressentir une grosse émotion qui menace de le déborder, imaginez-vous être le miroir de son état émotionnel. Ne le conseillez pas, ne le menacez pas, ne l’ignorez pas, mais décrivez son état émotionnel :
- Tu as l’air en colère. »
- J’ai l’impression que tu le détestes. »
- Tu semble blessé. »
- Je vois que tu es triste. »
Ainsi, vous l’aiderez à développer son intelligence émotionnelle en alimentant et entrainant son cortex préfrontal. Génial !
Dire et montrer aux enfants ce qu’ils peuvent faire (au lieu de dire ce qui est interdit)
La négation n’est pas intégrée par le cerveau des enfants dont les capacités d’inhibition sont limitées par l’immaturité de leur cortex préfrontal.
Ainsi, lorsqu’on leur dit :
- Ne touche pas à ça », ils perçoivent « touche ».
- Ne cours pas » deviendra « cours ».
Donc, prenons l’habitude de leur délivrer un message clair en formulant positivement ce que nous attendons d’eux et surtout ce qu’ils peuvent faire. Quitte à proposer des choix.
- Ne cours pas » deviendra « Marche lentement ».
- Ne touche pas à ça » deviendra « Tu peux toucher à ceci ou ceci ».
- Joue avec ces cubes » au lieu de « Ne touche pas à la prise »
- Parle doucement » au lieu de » ne crie pas ! »
- Reste de ce côté du trottoir » au lieu de « ne traverse pas ! »
Pour être encore plus limpide et aidant, vous pouvez créer des affiches par pièce de la maison en notifiant la règle convenue. Une fois que le comportement sera acquis, faites disparaitre ces rappels.
Décrire les conséquences naturelles : une astuce pour développer l’autonomie des enfants
Prenons le cas suivant : « Votre enfant ne veut pas mettre son imperméable alors qu’il pleut et que vous allez marcher pour aller chercher du pain ». Vous « lâchez prise » et sortez tout-de-même.
De retour à la maison, il renifle et se plaint d’avoir eu froid.
Là vous avez plusieurs réactions possibles :
- Crier : « C’est à chaque fois pareil ! Tu ne m’écoutes pas ! »
- Faire la morale : « Je te l’avais bien dit. C’est bien fait pour toi »
- Juger négativement : « Tu es idiot »
- Suggérer une action : « Une douche chaude te ferait du bien. » « Tu pourrais changer tes habits. »
- Faire preuve d’empathie : « Tu es trempé. Cela doit être inconfortable. »
Parmi ces réactions, avez-vous trouvé celles qui ne permettent pas à l’enfant d’apprendre et de réfléchir par lui-même afin de gagner en autonomie ? Les 3 premières en effet. Celles-ci vont provoquer du stress chez votre enfant ainsi que différentes émotions désagréables comme la colère ou la honte. De plus, l’étiquette d' »idiot » lui collera littéralement à la peau, entamant son estime de soi.
En revanche les 2 dernières propositions vont laisser votre enfant raisonner et prendre consciences des conséquences logiques (ou naturelles) de ses actes. En les utilisant, la probabilité qu’il se couvre lors d’une prochaine sortie sous la pluie est grande. Il aura ainsi compris par lui-même.
Cette astuce est issue de la discipline positive de Jane Nelsen. Elle facilite l’adoption de nouveaux comportements chez l’enfant.
La bonne nouvelle est qu’elle peut aussi être employée avant la situation. Par exemple, ici, en décrivant les conséquences naturelles ayant de sortir de la maison, l’enfant visualisera qu’il sera mouillé et à quel point cela sera embarrassant s’il ne prend ni parapluie, ni imperméable.
PS : les conséquences naturelles demandent un arbitrage des parents néanmoins. Si l’intégrité de l’enfant est en danger, la règle est à appliquer. Point. On ne décrira pas une chute de vélo si l’enfant n’a pas le casque… enfourcher son vélo avec le casque EST la règle. Il est cependant possible d’expliciter cette règle et de l’associer à des conséquences logiques (risques de blessures). Dans ce cas, le rappel de la règle pourra être fait ainsi si l’enfant oublie son casque : « Que doit-on porter pour rester sain et sauf quand on fait du vélo ? «
Comment dire « non » à un enfant sans (trop) déclencher de crise
Quand un adulte me dit « non » sans aucune explication, j’ai un peu de mal à l’accepter malgré mon âge. La frustration passée, je me demande ce que ce « non » signifie et quel serait le « oui » qui se cache derrière. Quel est le besoin de l’autre ? Peut-on trouver une solution pour satisfaire les besoins de chacun. Ce processus est complexe (même pour un adulte), trop complexe pour un enfant.
Quand on oppose un « non » à un enfant, il aura tendance à glisser dans la colère et/ou la tristesse car son cortex préfrontal, siège de la réflexion exposée plus haut, n’est pas opérationnel et sera mis hors service par le stress inhérent à ce qu’on lui refuse. Il sera opérationnel plus tard. Patience. Et il le sera d’autant plus vite si nous, parents, accompagnons nos « non » avec empathie et bienveillance…mais aussi fermeté. Car sans la fermeté, nous sombrons dans le laxisme, une pratique éducative qui ne permet pas aux enfants de se construire correctement et de s’épanouir.
Qu’est-ce que cela signifie ? L’empathie est la capacité de se mettre à la place de la personne en face de nous et de l’écouter afin qu’elle se sente comprise.
Quand on dit un « non » sec à un enfant et quand on exprime ce « non » avec une posture stricte et une distance trop importante, l’enfant se sent exclu du débat, sous stress, soumis voire en danger.
D’où les réactions d’attaque/défense qu’il peut alors adopter…ou de mutisme à la longue. Ce qui est pire car il a perçu qu’il n’avait pas le droit d’accueillir ses émotions… L’idée pour éviter cet état de tension de l’enfant et de proférer un « non » en étant à ses côtés.
Quand cela n’est pas possible car nous sommes trop éloignés de la scène, nous pouvons gagner du temps en disant « STOP » (sans crier) et en levant la main pour signifier ce « Stop » pour stopper un geste en cours puis en s’approchant pour entamer le dialogue et proposer un soutien verbal et non verbal afin d’aider l’enfant à garder le contrôle de son cortex préfrontal. Sans ce cortex préfrontal, l’enfant ne mémorisera par correctement ce qu’on attend de lui. Il n’acquerra pas ce nouveau comportement que nous visons.
Une fois au contact de l’enfant, nous allons suivre ces 3 étapes :
Nous mettre à son niveau, le regarder avec bienveillance et verbaliser son état émotionnel ou son stress si nous sentons que l’enfant est frustré : « Je sais que tu voulais faire cela. Je comprends que tu sois déçu/triste/en colère. » Ainsi les noeuds émotionnels se délient. L’enfant est prêt à écouter et à collaborer (son amygdale se calme). S’il est toujours stressé, proposons-lui un câlin.
Dire notre ressenti avec un message « je »
« Je ne suis pas d’accord car j’ai peur quand je vois la hauteur de cette balançoire »
En exprimant notre ressenti avec un message « je », il se passe trois choses : La première est que notre émotion et notre stress diminuent. Nous sommes donc plus aptes à communiquer avec calme. La deuxième est que l’enfant apprend à faire de même en posant des mots sur ses affects, processus essentiel pour développer son intelligence émotionnelle. La troisième est que l’enfant n’est pas jugé et est donc prêt à écouter avec plus de sérénité. (plus d’exemples de message « je » ici)
Expliciter ce que signifie notre « non » et les alternatives possibles
- Soit en lui montrant ce que nous attendons : l’enfant observe et imite notre comportement.
- Soit en exprimant clairement ce que nous attendons (formulation positive) : « Marche doucement à mes côtés » (au lieu de « NE COURS PAS ») (plus d’exemples dans ce tableau)
- Soit en guidant son geste : accompagner le geste d’un enfant sur le point de taper pour le transformer en caresse.
- Soit en lui proposant des choix d’actions : « Préfères-tu faire comme ceci ou comme ceci ? » L’enfant est ainsi plus engagé dans son action et se sentira valorisé car il aura réfléchi et décidé.
- Soit en lui rappelant une situation identique ou proche pendant laquelle l’enfant à fait le geste approprié : « Te souviens-tu comment tu as réussi à traversé la route en toute sécurité ? C’est ça ! en regardant des deux côtés/en me donnant la main/en traversant sur le passage piéton/…«
- Soit en décrivant les conséquences logiques de l’action de l’enfant et en l’interrogeant : « En prenant la carafe d’une seule main, elle risque de s’échapper et l’eau va se renverser. Comment pourrais-tu faire pour que cela n’arrive pas ? Oui ! en prenant la carafe à deux mains et en rapprochant ton verre. Veux-tu que je t’aide ?«
- Soit en inventant un jeu : « Je comprends que tu préfères dessiner plutôt que d’aller à l’école. Je te propose un jeu : le temps du sablier, tu as le droit de dessiner ce que tu veux et tu pourras même emporter ton œuvre avec toi pour t’accompagner à l’école ! Tu pourrais me dessiner ! Comme ça je serai à tes côtés toute la journée ! Et attention de ne pas me faire ressembler à un hippopotame ! Merci ! «
Rassurons-nous, si vous ne trouvez pas d’alternative possible sur le moment, vous pouvez temporiser.
« Je vais réfléchir et je reviens avec des idées sur ce sujet. »
Ou bien évoquer les limites des capacités de l’enfant avec humour sans le rabaisser + recherche de stratégies compensatoires : « Ce saut rempli de pierres me semble trop lourd. On va faire de la musculation ensemble et on reviendra tester notre force ! Attends, j’ai une idée. Et si on transportait les pierres une après l’autre ! Qu’en penses-tu ? »
Enfin, nous insistons sur le fait qu’un nouveau comportement demande du temps avant d’être intégré. Les connexions neuronales se mettent en place et se renforcent avec de l’entrainement…et avec le moins de stress possible (effets délétères du cortisol, hormone du stress).
Donc patience…et bienveillance bien sur.
40 messages positifs pour les enfants
- La gentillesse agit comme un boomerang.
- Tu as plus de force et de volonté que tu ne le penses.
- Crois en toi. Qui peut t’en empêcher ?
- Un jour commence, c’est une nouvelle chance de vivre et de poursuivre tes rêves.
- Sois bienveillant envers toi-même et les autres, comme un soleil !
- Ecoute tes émotions, fais-leur confiance pour prendre des décisions.
- Attends-toi au meilleur pour lui donner toutes les chances d’apparaitre.
- Fais un pas après l’autre. C’est le meilleur moyen d’avancer.
- Les échecs t’apprennent plus de choses que les réussites.
- Fais de ton mieux et pense à sourire !
- Sois fier de tes forces comme de tes faiblesses.
- La perfection n’existe pas.
- Les choses ont l’importance qu’on leur donne.
- Aide et donne sans rien attendre en retour pour être plus heureux.
- Redécouvre ce que tu as.
- Je t’aime parce que tu es toi.
- Tu progresses chaque jour.
- Garde toujours ton sourire intérieur. Cultive-le.
- Tu es là, ici et maintenant, tu occupes de l’espace, tes pieds reposent sur le sol, tu respires.
- Poser des mots sur des émotions soulage.
- Souhaite le bien aux gens que tu aimes et à ceux que tu ne connais pas.
- Quand ta tête n’a pas la solution, écoute ton cœur.
- Pense à tout ce que tu sais faire.
- L’imagination est puissante.
- Parfois, les émotions ne demandent qu’à être remarquées, puis elles s’en vont comme des bulles de savon dans le ciel.
- Tu peux t’imaginer être ce que tu veux, qui tu veux. Une montagne majestueuse et immense par exemple, ou encore une rivière rapide et limpide. Et pourquoi pas ton super-héros préféré ?
- L’humour est ton ami. Et tu es le sien.
- Tu as le droit de te tromper autant de fois que tu veux !
- Le calme est dans ta respiration.
- Fais ce que tu aimes en priorité.
- Utilise tout ton potentiel.
- Crée tes propres choix.
- Tu peux te défendre avec des mots non-violents et décider de ne pas être affecté par ce que tu entends.
- Fais confiance à ton inconscient pour t’aider au moment ou tu t’y attends le moins.
- Quand on ne juge plus, la vie s’embellit !
- Garde toujours avec toi un carnet pour noter tes idées ou dessiner ce qui te passe par la tête.
- Aujourd’hui est un cadeau. C’est pour cela qu’on l’appelle présent.
- Sourire balaye de nombreux soucis.
- Ecrire ce que l’on pense permet de donner du sens.
- Les livres renferment de nombreux trésors qui n’attendent que toi.
- Si ça n’existe pas, invente-le !