Les Jeux

Le 16/12/2020

Dans Bébés - Enfants - Ados

Jouer avec son enfant est un moment privilégié pour créer des liens.

Les écrans agissent comme de la drogue sur le cerveau des enfants.

Des recherches récentes de l’imagerie cérébrale montrent que les tablettes et autres Smartphones affectent le cortex frontal du cerveau – qui contrôle le fonctionnement exécutif, y compris la régulation des impulsions – exactement de la même façon que la cocaïne. La technologie est tellement excitante qu’elle augmente les niveaux de dopamine (plaisir) qui encouragent inconsciemment les comportements qui activent les circuits de la récompense. Cela crée une véritable dépendance via ce que l’on nomme une boucle de renforcement.

Ce phénomène est surdéveloppé dans les jeux (Clash Royal, Minecraft, Candy Crush,…) mais se retrouve également dans les applications éducatives (système de récompenses, bonus à débloquer, niveaux,… déclenchent un plaisir additif chez l’enfant).

Dr Peter Whybrow, directeur des neurosciences à l’UCLA, nomme les écrans « cocaïne électronique » et les chercheurs chinois les appellent « l’héroïne numérique. »

Cette addiction s’installe de plus en plus au cours des années tant et si bien qu’il est difficile de décrocher. Un sevrage forcé se solde souvent par des réactions violentes ou une apathie de l’enfant de l’adolescent.

Les psychologues du développement expliquent que le développement sain des enfants implique des interactions sociales, des jeux imaginatifs et créatifs, un engagement avec le monde réel et naturel, du mouvement,… Malheureusement, le monde immersif et additif des écrans freine ou stoppe ce processus de développement.

Les préconisations sont donc simples :

  • Aucune tablette ni smartphone avant 10 ans.
  • Responsabiliser l’enfant/l’adolescent sur une hygiène numérique en le dotant par exemple d’un chronomètre (temps de pause obligatoire + temps maxi par jour)
  • Parents et entourage... montrez l’exemple !
  • Favoriser les interactions sociales en directs
  • Réapprendre aux enfants à s’ennuyer afin qu’ils ré-adoptent des réflexes créatifs
  • Informer les enfants sur le processus d’addiction qu’ils ne contrôleront pas s’ils n’en prennent pas conscience.

Et pour les télévisions, c’est encore plus vicieux puisque l’enfant est passif. Le cerveau se met dans un état proche de l’hypnose (voir TV lobotomie).

Utiliser les "Kapla" pour canaliser l’énergie et développer la concentration des enfants ?

Les "Kapla" font partie de ces jeux qui durent toute une vie. Leur unique élément de base est une planchette en bois de 11,6 cm de longueur et 2,3 cm de largeur.

Ensuite, c’est l’imagination, la patience et le doigté qui permettent de réaliser des constructions plus ou moins élaborées. Les possibilités sont infinies. On peut même se servir des Kapla dans une approche éducative et émotionnelle. C’est le sujet que je vous propose de découvrir aujourd’hui.

La tour de la colère

Voici comment utiliser les Kapla pour aider un enfant à se calmer et à s’exprimer sur les causes de ses tourments.

1) Faites une rapide construction, volontairement peu solide devant lui. Restez souriant et concentré (votre enfant devrait orienter son attention sur vous et s’approcher par curiosité).

2) Une fois son intérêt avéré, proposez-lui de vous aider en posant la dernière pièce. Il faut que cette manipulation soit simple afin d’éviter une frustration.

3) Proposez-lui maintenant de vous aider à démonter votre construction car elle ne vous plait pas. Laissez-lui faire l’essentiel de cette « destruction ».Cette action libère d’autant plus les tensions si vous y glissez une dose d’humour.

4) Invitez-le maintenant à vous aider à la reconstruire ou à faire sa propre création à côté de vous.

5) Profitez de cet instant de jeu et de complicité  pour le questionner sur la cause de son énervement passé et la nature de ses émotions.

La tour de la colère permet d’abord à l’enfant de libérer sa charge émotionnelle en « détruisant la tour » puis de se lancer dans une reconstruction qui favorise une focalisation sur les gestes et le moment présent. De plus, votre proximité reconstituera le sentiment de sécurité et d’affection. L’ambiance ludique finira d’apaiser le mental de l’enfant. Le dialogue pourra alors s’établir en toute quiétude.

L’hélice zen

Pour aider votre enfant à se calmer et à reprendre le contrôle de son cerveau supérieur, proposez-lui de construire lentement une hélice simple dans le sens inverse d’une aiguille d’une montre.

Passez ce message : « Chaque planchette posée m’apaise de plus en plus. »

La simplicité de réalisation de cette figure ainsi que sa forme aura le même effet que les mandalas. Zen

Du « je » vers le « nous » : la construction collective.

Kapla et émotions

On pose une planchette chacun son tour pour mener à bien une construction dont le modèle a été préalablement choisi par les participants (toute la famille peut jouer).

Ainsi, la réussite (et la solidité) de l’édifice dépend du talent de chacun. C’est la version Kapla de l’expression « ajouter sa pierre à l’édifice ».

D’ailleurs, pourquoi ne pas se lancer un défi sur la tour la plus haute ?

Les émotions agréables ressenties pendant cette activité collective favorise sa mémorisation et l’établissement d’un schéma de pensée positif.

Avec un peu d’entrainement, vous pourriez arriver à la construction ci-dessous.

Les autres bienfaits des Kapla

La pratique régulière du Kapla développe la motricité fine, la créativité, la persévérance, la patience, la concentration, la représentation dans l’espace, les compétences physiques et mathématiques…C’est aussi un formidable outil pour prendre conscience du pouvoir fabuleux que nous offrent nos mains, de ce qu’elles peuvent faire naitre ou détruire, des interactions qu’elles nous permettent avec le monde qui nous entourent et les sensations qu’elles nous en renvoient.

Le saut du dauphin : un outil de retour au calme pour les enfants

Un outil pour faciliter le retour au calme des enfants. Il s’appuie sur la thématique du dauphin. Les enfants vont, grâce à leur respiration profonde et régulière, aider un dauphin à faire des bonds hors de l’eau.

  • En inspirant, le dauphin plonge et prend son élan.
  • En expirant, le dauphin remonte et saute hors de l’eau.

S’ils le souhaitent, ils peuvent tracer la trajectoire du dauphin avec leur doigt. La concentration sera d’autant plus intense. Cet outil associe l’affect positif relatif au dauphin (émotions agréables) et les bienfaits de l’autorégulation de la respiration (comme de la cohérence cardiaque).

Le jeu de cartes du bonheur : la psychologie positive pour les enfants

Comment enseigner aux enfants les principes de la psychologie positive sur la « science » du bonheur ? C’est la question que je me posais avant de découvrir les 42 cartes que je vous présente aujourd’hui. Elles sont tellement géniales qu’elles mériteraient leur place partout (en classe, à la maison, dans votre sac à main,…).

Pour expliquer cet enthousiasme, je dirai que le Docteur Ilona Boniwell, experte en psychologie positive, et Laure Reynaud, enseignante depuis 18 ans, ont réussi à mettre à portée des enfants un support simple et ludique pour former aux compétences du bonheur.

Parmi ces compétences qui augmentent notre niveau de bien-être, nous trouvons :

  • le dépistage et l’utilisation des forces
  • la gratitude
  • la pleine conscience
  • la capacité à faire des choix
  • la connaissance des émotions (et leur expression)
  • la confiance en soi
  • la créativité
  • l’intelligence sociale
  • l’optimisme
  • se fixer des objectifs

En bref, tout en s’amusant, les enfants apprendront à être heureux et à le rester. Quel fabuleux cadeau ! Les deux conceptrices ont pensé à 3 types de jeu pour transmettre les bienfaits de la psychologie positive :

Via un jeu de 7 familles avec les thèmes à reconstituer (famille confiance, forme, optimisme, plaisir, créative, sociable, paix)

En tirant au sort une carte pour avoir une idée d’activité dans la journée. En incarnant un détective du bonheur : le but est de classer les cartes selon les situations que l’enfant peut rencontrer :

  • quelles cartes m’aideraient si je suis stressé ?
  • si je rumine ?
  • si je ressens une grosse émotion ?
  • si je suis de mauvaise humeur ?
  • si je me sens fatigué ?
  • si je suis en conflit avec quelqu’un ?

Il y aurait de quoi organiser des ateliers complets en se basant sur ce jeu de cartes. Dès 5 ans.

 

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